Week-end descente de la Loire – Avril 2024

Week-end descente de la Loire – Avril 2024

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Pour la deuxième année consécutive, le Club Nautique de Bouchemaine, via l’entremise de Stéphane, proposait pour CK/mer un week-end descente de la Loire, avec l’envie de faire découvrir aux kayakistes de mer le charme nonchalant et pittoresque de leurs contrées. Il semblerait que les descentes de la Loire ne se ressemblent pas…

-> Sur cette page (avec les photos de Stéphane, Antoine et Yolande)

-> A lire également : le compte-rendu de Pascal sur son blog


« Descente de la Loire entre la Chapelle-sur-Loire et Bouchemaine (une sortie CK/mer)

Du 06 au 07 avril, le CNB organisait une descente de Loire entre la Chapelle-sur-Loire et Bouchemaine, en 74 petits kilomètres. Comment raconter ce week-end ? Pour une fois, l’exercice ne me paraît pas si évident. Cette navigation peut prêter à deux récits différents, deux faces d’une même pièce… Laquelle privilégier ?

Commençons par le début. En dépit de prévisions très médiocres, nous avons réussi à bénéficier d’une fenêtre météo qui s’est avérée plutôt clémente. La pluie n’est apparue que dans la dernière heure du dimanche. C’était la bonne nouvelle. Les mauvaises ? Deux jours avant, le bureau du club a été cambriolé. Les auteurs du forfait ont pris les clefs de deux camions. Il ne restait qu’un camion disponible quand deux étaient nécessaires pour assurer le transport jusqu’au point de départ. Heureusement, grâce à l’intercession d’Antoine, le Club Nautique d’Ecouflant nous a prêté le sien. Je comptais également sur les locaux du club pour accueillir les arrivants afin que l’on puisse manger ensemble le vendredi soir. Mais la mairie avait loué salle et cuisine. Quant au terrain limitrophe, si pratique pour planter des tentes, il était sous l’eau. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, nous avons trouvé une solution qui paraît avoir convenu à tous. Le vendredi soir s’est passé au chaud et au sec, les bouteilles circulant autant que la parole… C’était bien là l’essentiel.

Week-end Descente de la Loire 2024

Ce n’était pas tout à fait fini avec les contrariétés. Le lendemain matin, à un kilomètre de la Chapelle, des travaux bloquaient la route de la levée. Nous nous sommes garés sur le bord de la voie et dans un rapide mouvement d’ensemble, nous avons déchargé kayaks et équipements. Heureusement, nous avons pu profiter d’une descente d’embarquement à cet endroit. Toutefois, dès les premiers aller-retours, un riverain est venu nous voir, paniqué, pour nous informer qu’il ne fallait pas naviguer dans ces conditions. Il est vrai que la Loire connaissait alors une belle crue. Il était prévu qu’elle monte jusqu’à 4m25 environ à certains endroits du parcours. Certains d’entre-nous ont eu beau essayé de discuter avec lui et de le rassurer, il n’y a rien eu à faire. « On dit que l’on est kayakiste, que l’on assure et on appelle le 18 ! ». Comme a dit Jean par la suite : « Il a presque failli nous faire peur ». Et à peine une heure après le départ, l’incident…

Entre le port de Chouzé et la confluence avec la Vienne, un kayakiste s’est mis en cravate sur un arbre en amont d’une île noyée dont ne dépassait que troncs et branches. Plus encore, il a gité du mauvais côté. Son kayak, de marque Trak, en toile, démontable, s’est brusquement brisé. L’île était en plein milieu du fleuve. De visu, aucune rive n’était facilement accessible. On n’apercevait que des îles noyées, hérissées de branchages, et plus loin encore, des rivages perdus dans la végétation.

A posteriori, on a rencontré une situation qui, loin du cas d’école, fait longtemps réfléchir. On se pose bien des questions à titre non seulement collectif, mais aussi individuel. Je trouve qu’à cette occasion le groupe a bien fonctionné. Tout d’abord, quand l’incident a eu lieu, nous naviguions groupés. Le signal d’alerte a été entendu par tous. Les premiers sont remontés à contre-courant. Il était cependant difficile d’apporter de l’aide. L’approche était impossible, tant par l’amont que par l’aval, sans nous mettre, nous même, en difficulté. Nous avions tous en tête, je crois, le risque de sur-accident. Plus encore, avec la force du courant, il était difficile, sans perdre des forces à terme, de remonter ou même de se maintenir sur place. Yves a pris la tête de la manœuvre. Le kayakiste a réussi à se dégager des branches et à se maintenir à l’arrière du kayak d’Yves. Son embarcation et ses affaires étaient de toute façon perdus. Une chaîne de remorquage (avec Ludovic et Jean) s’est mise en place pour tracter l’ensemble. Une zone de débarquement possible était visible sur la rive nord. Mais il fallait tenir jusque là, à contre-courant. On s’épuise vite à naviguer ainsi. Et puis, il s’est avéré que la chaîne était trop longue. Yves risquait de se retrouver piégé à son tour dans des branches. Il a fallu couper un bout. Mais finalement, notre miraculé a été sorti des eaux. Et diligentement, Fabienne a appelé Antoine pour qu’il opère un demi-tour et vienne le rechercher en camion de façon à assurer son retour à la base. Pendant ce temps, le reste du groupe s’est mis à l’abri dans une forme de contre-courant, avant de gagner la terre à son tour. Infirmière, Anne-Sophie a assuré les opérations de réchauffement. Changé, enroulé dans une couverture de survie, il a pu se réchauffer peu à peu. Ainsi, chacun a pris part à l’ensemble. Il y a eu vraiment une très bonne cohésion de groupe.

A titre individuel, les interrogations sont d’une autre nature. Ai-je pris la bonne décision en l’acceptant avec son kayak ? Nouvel adhérent, lui ai-je posé assez de questions sur son niveau et son expérience ? Ai-je bien réagi sur le moment ? Ai-je été assez rapide ? Autant de questions qui sont venues scander le reste du parcours. Mais heureusement, nous avons pu continuer en le laissant entre de bonnes mains.

Week-end Descente de la Loire 2024

Après avoir envisagé le revers de la pièce, venons-en à l’autre face. Naviguer alors que la Loire a une telle hauteur d’eau peut être un réel plaisir. On accède à des boires rarement empruntées en temps normal. De fait, après un rapide passage au large de Cande-St-Martin et Montsoreau, nous nous sommes faufilés dans le bras qui sépare Souzay-Champigny des îles Souzay et Trotouin. A la sortie de ce parcours, dont la fin s’est progressivement végétalisée, nous étions à la hauteur des bâtiments Gratien & Meyer qui domine le fleuve. A cette occasion, il a d’ailleurs été envisagé d’organiser une navigation thématique… Avec le courant, Saumur est arrivé très vite : la Chapelle de Notre-Dame des Ardilliers d’abord, la silhouette du château ensuite, le front des habitations, le théâtre finalement. Pas de chenal à privilégier ici : ça passe partout. Les quais accueillant habituellement des voitures étaient en partie sous l’eau. Un autre défi de cette navigation en temps de crue a été de trouver une île suffisamment élevée pour recevoir notre bivouac du soir. Une grande langue de terre, en aval de Saumur, inaccessible d’habitude, est devenue en ces circonstances un excellent mouillage. Nous avions de la place. La dizaine de tentes a pu trouver être fixée sans peine. Les bois, secs et nombreux, ont permis de faire une jolie flambée. On ne pouvait rêver mieux, à part peut-être les voisins, pas trop envahissant, mais bruyant. J’aime ces soirées, quand le temps s’y prête, d’un apéro sans cesse renouvelé. Les discussions abondent, le feu crépite, le souvenir des obstacles de la journée s’estompe, la nuit s’installe.

Week-end Descente de la Loire 2024

Le lendemain matin, après une nuit pluvieuse, le temps était à nouveau clément. A 9h, comme convenu, tout le monde était sur l’eau. Un respect de l’horaire que certains clubs envieraient. Trente minutes plus tard, un peu en amont de Chênehutte, Fabienne échangeait sa place avec Antoine. Et nous sommes repartis, rive gauche, en longeant les villages, plutôt que la levée : la tour de Trèves, Cunault. Arrivés à cette station, un arrêt s’imposait pour admirer l’église priorale. La suite est une évocation d’« aloires », terme défini par Pascal pour désigner les amers du fleuve. Nous passons sous le pont de Gennes. Le Thoureil n’est plus très loin. Là aussi, une halte était rendue nécessaire. N’avons-nous pas mérité de prendre une boisson chaude à la terrasse d’« Au coin du fleuve » ? Certes la terrasse n’était pas installée, mais autour des tonneaux ou sur les marches de l’église, la pause était agréable. Il nous a fallu cependant continuer un peu plus en aval pour nous restaurer : juste derrière le pont entre St-Rémy-la-Varenne et St-Mathurin, au pied de la guinguette « La Riviera ». Nous avons été accueillis par une des serveuses, toute guillerette, qui nous a demandé la permission de nous prendre en photo. Il n’y a pas à dire, le kayakiste est bien vu. Peut-être plus que le motard qui tournoie et occupe l’espace sonore quand il sort en meute d’une centaine de spécimens ? On le devine aisément quand les personnes viennent engager la discussion.

Après St Mathurin, ça sent la fin. De fait, le changement de temps nous en assure si nous avions encore un doute. La pluie est de la partie. Le temps d’une dernière digression par le bras de Belle île (Eh oui, nous aussi, nous avons notre Belle île) et nous arrivons au Ponts-de-Cé. Le bras de St Gemmes se déroule hâtivement et nous atteignons l’embouchure de la Maine. Des rolls de Jean, des boissons chaudes grâce à Fabienne et c’est le temps de rentrer. Je le savais, mais cette édition l’a bien confirmé : les descentes de Loire ne se ressemblent pas. Ce qui fait toute la richesse d’une navigation sur ce fleuve. Enfin, je laisserai les derniers mots à Elisabeth : que faut-il pour descendre la Loire : « Lire la rivière ducon ! » (souvenir d’une formation particulièrement efficace apparemment).

Une navigation avec : Mireille, Yves, Yolande, René, Pascal, Jean, Elisabeth, Mélanie, Julie, Ludovic, Philippe S., Anne-Sophie, Fabienne, Philippe D., Antoine. Et un grand merci à l’équipe technique qui a assuré à la fois la logistique et le SAV : Fabienne, Florence, Karine et Antoine ! »

« À une bonne dizaine de mètres d’un arbre, soudain je suis attiré vers lui et en deux secondes je suis dessus, sans avoir eu le temps de réagir. Je me suis fait avoir par mon manque d’expérience en rivière je pense. C’est pile le milieu du kayak, donc au niveau de l’hiloire, qui tape contre le tronc. Des branches m’empêchent de passer. Je sens un crac. Un truc s’est déformé dans le kayak. Et  je crois que c’est ça qui fait sauté la jupe, et à ce moment-là, et toute la force de l’eau s’est engouffrée dedans, et a fait sauté aussi la « sea sock » [N.D.L.R. chaussette pour kayak de type traditionnel] qui normalement empêche l’eau de rentrer dans le kayak. Je n’avais pas réussi à me redresser, donc vraiment c’était la « meilleure » position pour que l’eau rentre en force.
[Aparté : Mon kayak était un TRAK, la marque canadienne de démontables donc, un peu comme les Nautiraid qui sont plus connus en France je crois, mais avec un système de vérins hydrauliques qu’on peut actionner même ponté, pour tendre la toile et même pour changer la forme du bateau. Je n’ai jamais eu de problème en mer avec, juste une sensation plus « souple » bien sûr, surtout chargé, dans des vagues, par rapport à un rigide. Leur intérêt, pour moi, est qu’on peut prendre l’avion avec, le mettre dans le van, faire du portage facilement, etc. Bien pour l’expédition quoi.]
Je sors sans plonger sous l’eau, je ne voulais pas que ma tête tape un bout de branche invisible. Je pars un peu sur l’aval, mais tiens le kayak, n’arrive pas à le bouger, m’agrippe à une branche et me tracte pour remonter jusqu’au tronc.
Me voici donc à moitié hors de l’eau, à califourchon entre deux branches. Je suis pas trop mal en fait ici. Je jette un œil sur les collègues, ils n’ont pas possibilité de me rejoindre, mais guettent attentivement, et l’un est est position en aval pour me récupérer quand il faudra.
J’essaye de sortir des affaires d’un côté ou de l’autre du kayak, puisqu’il est désormais complètement « enroulé » autour de l’arbre. A noter, la toile ne semble pas déchirée, ou plutôt elle l’est à peine à un endroit, et malgré la force de l’eau qui pousse sur les deux extrémités à la fois, ça ne se déchire pas plus, les deux parties sont toujours solidaires par la toile. C’est bien pour ça qu’il est toujours enroulé autour de l’arbre d’ailleurs. C’est plutôt les tubes de l’armature qui ont plié, au niveau de l’hiloire. Peut être ne l’avais-je pas assez tendu (il y a des vérins hydrauliques sur le TRAK), ou peut-être de toute façon vu la force de l’eau c’était forcé que les tubes se déforment.
J’ai passé un bon moment à essayer de sortir mes affaires, mais sans succès. Deux gros sacs de flottaison servant aussi à stocker le matériel épousent la forme du kayak, dans la proue comme dans la poupe, donc ils sont gros, et il s’est avéré impossible de les sortir, à cause de l’eau, et parce qu’ils étaient du coup poussés vraiment au fond. Je n’ai pas réussi non plus à lui faire quitter son arbre, c’est dommage car même dans son état, et à condition que les deux gros sacs de flottabilité soient toujours fermés, je suis sûr qu’il aurait flotté quand même.
Bref, je fais signe aux autres que je ne les entends toujours pas, sauf un qui arrive plus près.
Il est temps de quitter l’arbre et de se remettre complètement dans l’eau, aussitôt emporté je nage comme je peux vers le kayak qui m’attend, m’accroche à sa poignée arrière.
Mais impossible pour lui de me tracter seul, heureusement les autres interviennent immédiatement et forment une chaîne de 4 kayaks je crois, avec les bouts de remorquage, et on tente un bac.
Mais il y a des îles à passer, et la chaîne de 4 kayaks représente une trop grande longueur : les premiers passent l’île les autres non, il leur faut couper une corde. A nouveau donc plus qu’un kayak pour me tirer, le pauvre, mais on est arrivé à proximité d’une île, je peux lâcher son bateau et barboter pour traverser l’île, en fait passer de branche en branche dans la canopée qui est au niveau de l’eau. De l’autre côté c’est plus calme, je retrouve les autres et on fait un deuxième bac.
Ca commence à être très dur de tenir la poignée, j’essaie d’aider en battant des jambes comme pour nager, mais je sais pas si ça aide. Finalement, je peux lâcher tout et aller à nouveau dans les branches d’arbres, et là je bartasse à nouveau pour rejoindre cette fois-ci la vraie rive.
Plus qu’à remonter à pied en forêt sur quelques centaines de mètres rejoindre le groupe qui a trouvé un coin sympa pour s’arrêter.
Je tremble d’hypothermie, sensation étrange car « je n’ai pas froid » (par rapport aux sensations de froid que je peux connaître en montagne par exemple), mais j’ai parait-il les lèvres toutes bleues, et j’ai du mal à parler et je tremble, mais je sais que ça participe au réchauffement alors je ne lutte pas contre.
J’avais une combi sèche que j’avais hésité à mettre et que finalement j’avais laissé au fond du kayak …
Au bout de 30 minutes peut être (difficile d’estimer le temps, mes collègues doivent savoir mieux que moi), ça va mieux, on m’a donné des fringues sèches et bu du chaud. Je n’ai que quelque scratch sur les jambes, tout va bien. Ils vont pouvoir repartir, et entre temps notre chauffeur est revenu pour moi…

  • mon manque d’expérience en rivière est certainement le déclencheur
  • la toile du Trak est incroyablement solide, mais la structure a sauté d’une manière ou d’une autre. J’en parlerai avec les canadiens pour avoir leur retour d’expérience
  • c’est débile d’emmener sa combi étanche et de pas la mettre
  • je ne sais pas combien de temps j’ai essayé de récupérer mes affaires (il y avait mes papiers, téléphone, clés de voiture, pour les trucs importants, le reste c’est que du matos de bivouac), mais certainement trop longtemps, car il fallait garder de la force pour revenir à la rive : c’est allé, grâce aux collègues, mais on voit qu’ils ont galéré, et s’il y avait eu encore une île de plus à passer, ça aurait pu devenir très (trop ?) difficile et vraiment galère.
  • J’ai l’impression qu’en rivière on devrait prévoir des bouts de remorquage plus courts, non ? qu’en disent les pros ?
  • ça m’intéresserait d’avoir le point de vue des copains, car finalement on n’a pas eu tellement le temps d’en parler, on ne s’est revu que le lendemain, à l’arrivée.

Ils ont pu faire la sortie prévue sans plus d’incidents, tout s’est bien passé, ouf, j’en suis ravi. J’espère ne pas être grillé définitivement pour ma première sortie avec ck/mer ??? »

Week-end Descente de la Loire 2024

« Mais qui a fait caca dans la Loire? Ici, c’est marée haute, la Loire s’est laissée aller sur toutes les berges. Elle a une couleur terre ou marron claire si vous préférez. Peu importe, vous aurez compris, c’est dégoûtant. Et dire qu’il va falloir se jeter en eau trouble. La question posée reste dans les esprits. Certains parlent d’une taupe, d’autres de bancs de sable. Quelle drôle de plaisanterie pour nous expliquer qu’ils seront absents. Une Loire sans bancs de sable… Il paraît que c’est comme un avion sans aile. Comprenne qui pourra, il faut partir. Ici, pas besoin de cartes de courant, c’est Vigiecrue qui donne le rythme, il y a du jus. Le paysage défile, les arbres arrivent à vive allure. Enfin, les arbres c’est vite dit. Ici les arbres n’ont pas de tronc, sauf un seul planté en plein milieu ! Les autres poussent comme par la cime, avec de beau feuillage dans des verts indéfinissables. Cela donne une impression d’altitude, un voyage en pleine canopée, porté par un courant de Loire. Parfois, ils s’admirent dans le miroir de la Loire. Ils semblent lui chuchoter des mots qui la font verdir. Quelle coquetterie! Quel plaisir de la voir en couleur. Ici, on ne parle pas d’amers, ce sont des aLoires qui guident le batelier. Chaque village a son église à la truffe blanche qui renifle la Loire. Ici, il y a toujours du bois de Loire à brûler pour le bivouac. Ici, le ciel se prend pour la mer. Au petit matin, il faut lever les yeux pour voir les trains de vagues et l’écume blanche. Ici, les îles se cachent avec les rives ou des forêts denses. Et parfois la Loire ralentit et s’élargit comme une mer intérieure. Elle joue à la grande Loire, tout en majesté. Voilà, n’y goutez pas trop car vous ne pourrez plus vous en passer. »


« Un an que j’attendais cette sortie sur la Loire, depuis le compte-rendu imagé de Stéphane du Kayak Rando CNB Bouchemaine.

Pas de chance, les derniers jours les JT et autres actualités Google nous ont inondés d’images de rivières voisines sorties de leur lit, de quartiers évacués, de voitures dans le fleuve. Mais c’est l’occasion de découvrir le site Vigicrues devenu mon meilleur ami pendant 2/3 jours !

Nous comprendrons rapidement que les kayakistes locaux adorent les crues de la Loire, leur terrain de jeu s’en trouvant d’autant agrandi. Ils discutent niveau de la Loire comme nous vérifions le coefficient de marée dans le golfe.

Stéphane étant absolument confiant, après avoir contourné quelques routes inondées, nous voici donc enfin au départ peu avant la Chapelle sur Loire. Là le vent a bien essayé de nous contrer, mais voyant un groupe motivé qui n’allait pas s’en laisser conter, il nous a rapidement laissés tranquilles, pour retourner sûrement en Bretagne.
Nous garderons longtemps les images de ce courant qui nous a emmenés de sa force à la fois puissante et tranquille admirer les châteaux, les parois troglodytes, les charmants hameaux… et tous ces arbres recouverts d’eau laissant juste émerger leur cime, laissant un paysage irréel.

Un grand merci donc à Stéphane et à son équipe pour l’organisation dans le cadre de Ck/Mer de cette très belle descente, merci au groupe pour sa convivialité sereine et merci à Dame météo d’avoir bien voulu attendre notre approche de Bouchemaine pour déclencher la pluie pourtant prévue dès le matin ! »


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