Découverte du Golfe du Morbihan – La perle de Bretagne
Un week-end CK/mer proposé par Claude les 13 et 14 mai 2023, et raconté par Christophe Réauté.
Introduction
Claude a organisé pour CK/mer un week-end « Découverte du Golfe de Morbihan – La perle de Bretagne » les 13 et 14 mai 2023. Le programme prévu est deux jours de navigation dans le golfe avec un hébergement vendredi soir et samedi soir au camping.
Vendredi soir nous sommes 9 kayakistes au camping de la fontaine du Hallate. Le camping est agréable et très arboré. Il dispose d’un grand espace pour accueillir des groupes ainsi qu’un grand barnum avec chaises et tables, et un espace barbecue.
Navigation du samedi 13 mai
Marées du jour Port Navalo (embouchure du golfe): coefficient 48
Pleine Mer : 00 h 15 / 13 h 19 – Basse Mer : 5h57 / 18 h 30
Le port d’Arradon étant interdit à la circulation pour la Semaine du Golfe, nous nous retrouvons à 9h30 1 km plus à l’est, à la petite cale de Pen Er Men. Un parking situé 150 mètres plus haut permettant de garer nos véhicules.
15 kayakistes sont au rendez-vous de cette journée de navigation.
Après un tour de présentation des participants, Cécile, qui a préparé la sortie avec Claude, nous fait un petit point météo. La première partie de journée est prévue couverte avec un vent de nord prévu 4 beaufort avec des rafales pouvant atteindre 5 beaufort. L’après-midi, la couverture nuageuse doit se disloquer progressivement.
Claude, prend le relais pour nous briefer sur la navigation prévue : la sortie est une sortie découverte du golfe, le rythme sera donc tranquille. A la vue des conditions de vent du nord assez forté annoncées, il est privilégié de naviguer avec le courant en se protégeant au maximum du vent en longeant la partie nord du golfe puis de revenir sans faire le tour de l’ile d’Arz (itinéraire jour 1 en violet). Nous décidons de veiller le canal 77 à la VHF (le 72 étant déjà bien encombré par les activités de la semaine du golfe).
Mise à l’eau comme prévu un peu après 10 heures. Nous faisons cap à l’est en passons la pointe d’Arradon en remontant la pointe vers le nord jusqu’au port d’Arradon. Sur la côte, nous longeons les grandes villas de la riviera d’Arradon.
Ensuite nous décidons d’obliquer vers les îles Logoden (ce qui signifie « souris » en Breton). La marée montante nous donne assez de hauteur d’eau pour passer entre les deux îles Logoden qui sont réunies à marée basse.
Derrière les Logoden, le vent de face n’est d’environ que de 3 beaufort. Il lève un léger clapot. Nous décidons donc de poursuivre sur le même cap nord-est face au vent en direction de l’île Boëdic. A l’est de l’île de Boëdic, nous faisons une photo devant l’amer Saint-Antoine – un rocher dans lequel une tête de moine a été sculptée.
« Souviens-toi Canotier,
Doublant le Moine il faut saluer
D’un coup de blanc sans respirer.
Bon vent, belle mer et bon courant
Te porteront assurément »
Nous entrons ensuite dans la passe entre les communes d’Arradon et Sené et qui mène plus loin au port de Vannes. Nous naviguons dans le petit port de pêche de Port Anna puis faisons un bac vers l’autre rive pour admirer le Sinagot « Joli Vent ». Les Sinagots sont les voiliers traditionnels de pêche et de cabotage de Séné qui ont la particularité d’avoir très peu de tirant d’eau.
Nous poussons plus au nord pour aller voir la presqu’île de Conleau. Cécile nous indique que le fond de la rivière du Vincin à l’ouest de cette presqu’île est interdit à la navigation pour protéger les espèces d’oiseaux qui y séjournent et que c’est aussi le cas à l’est du golfe dans les marais de Sené.
Nous revenons en arrière pour quitter la passe et obliquer à l’est entre Séné et l’ile de Boëdic. Nous passons ensuite entre les îles de Boëdic et Boëd. La couverture nuageuse commence à se désépaissir. Nous constatons que de nombreux parc à huitres sont disséminés dans tout le golfe et que leur signalisation est assez hasardeuse voire inexistante par endroit. Les structures de support renversées ou les piquets métalliques à fleur d’eau sont autant d’objets pouvant endommager les kayaks. Il faut donc naviguer en restant attentif.
Nous longerons la côte sud de Boëd. Nous observons des Tadornes de Belon sur l’estran. Nous trouvons une grande et belle plage pour notre pause repas du midi.
il est 12h30 et la grisaille du matin laisse place à de belles éclaircies sur un fond de ciel plombé. Après le repas, Mireille effectue une séance de Balance Brace sous le soleil enfin revenu.
A 14h, un peu avant la renverse de la marée, nous repartons direction sud vers la pointe de Menezic à l’est de l’île d’Arz, un Cormoran sèche ses ailes sur un piquet.
Nous suivons ensuite la côte nord d’Arz jusqu’au débarcadère de la pointe du Béluré. Nous obliquons ensuite à gauche pour passer au sud des îles Drennec et nous dirigeons vers l’île Piren. Le vent a repris de la vigueur mais nous pousse à présent de trois quart arrière. Après une courte pause au nord de l’île Piren, nous faisons route vers l’ouest et passons la pointe nord de l’île au Moine. La marée est à présent descendante et nous suivons le courant vers le sud pour aller observer les bateaux de la fête du golfe au mouillage à Port Blanc.
Nous voyons le « Krog e Barz » (la réplique d’un bocq langoustier) qui est en train de prendre son mouillage ;
> le 3 mats barque école « Le Français » ;
> le navire à vapeur « Hydrograaf » ;
> la goélette « Oosterschelde » ;
> « l’Etoile du Roy » la réplique d’une frégate Corsaire
Nous remontons le courant sur 1 km jusqu’à l’île d’Irus que nous contournons par l’est pour rejoindre notre cale de départ après un dernier bac. Nous débarquons à 16h30 après avoir parcouru un peu plus de 11 miles nautiques avec une vitesse moyenne en déplacement de 2,8 nœuds.
Le soir au camping, nous faisons une soirée barbecue et fêtons joyeusement l’anniversaire de Dominique L.
Navigation du dimanche 14 mai
Marées du jour Port Navalo (embouchure du golfe): coefficient : 48
Pleine Mer : 1 h 34 / 14 h 25 – Basse Mer : 7 h16 / 19 h 52
16 kayakistes sont au rendez-vous à 9h30 pour ce dimanche.
Nous partons de la pointe de Berchis sur la commune de Larmor Baden. Le port de Larmor étant également interdit à la circulation pendant la semaine du golfe.
Cécile nous indique la météo du jour en nous montrant le grand soleil et la mer d’huile en face de nous. La journée va être très ensoleillée avec un vent de 3 beaufort du nord puis virant ouest en fin de journée.
Le programme de la journée est de remonter avec la marée montante la rivière d’Auray jusqu’au port du Bono, puis de redescendre avec la marée descendante.
Comme hier, nous adopterons le rythme « découverte ».
Nous embarquons à 10h10 direction sud-ouest afin de passer entre l’île Radenec et l’île Longue. La marée montante nous pousse vers la gauche et donc nous compensons à tribord afin de conserver un cap rectiligne. Dans l’étranglement entre les 2 îles, nous avons environ 2 nœuds de courant contraire, nous activons le rythme pour passer la difficulté. Ensuite nous maintenons le cap sud-ouest et rallions les îlots du Veïzit.
Petite halte ou Cécile explique les deux veines principales de courants à l’entrée du golfe : celle qui s’engouffre à l’est vers Berder et le passage de la Jument et l’autre qui remonte la rivière d’Auray.
Nous suivons celle de la rivière d’Auray en passant au sud du grand Veïzit et en remontant au nord-ouest. Avec à présent le courant dans le dos et une mer à peine ridée par le vent, nous longeons les îles Er Runio, Sept îles, Huernic, pour arriver à la pointe du Blair.
A cet endroit la rivière d’Auray est très large et nous offre de belles couleurs pastel. On se croirait sur un grand lac. Nous longeons les villas cossues de la pointe du Blair et faisons une courte halte sur la grève du Dreven.
Nous poursuivons notre remontée. A Fort Espagnol, la rivière se rétrécit et on change de paysage en entrant dans des berges plus encaissées et plus boisées.
Toujours en suivant les mouillages qui jalonnent la rivière, nous cherchons un endroit pour la pause de midi.
Après quelques hésitations, nous décidons de pousser jusqu’au port du Bono.
Nous quittons donc le cours principal qui va vers Auray pour prendre à droite vers le Bono. Nous passons sous le pont routier et arrivons au joli petit port du Bono surplombé d’un vieux pont suspendu datant de 1840. Au mouillage un autre type de bateau traditionnel du golfe : Un Forban du Bono « Notre Dame de Béquerel ».
Nous trouvons un endroit pour la pause midi en amont du Bono. La marée est presque haute et nous débarquons sur 2 petites cales sans être trop gênés par la vase.
il est 12h45 et, à l’abris du vent, il fait à présent très chaud.
La petite flèche bleue d’un martin pécheur passe devant nous.
Nous réembarquons un peu avant 14h. Nous décidons de ne pas pousser plus haut pour ne pas revenir trop tard au point de départ. Nous redescendons donc la rivière en sens inverse en longeant l’autre rive. En repassant Fort Espagnol, nous faisons un bac pour rejoindre la rive est. Le vent a forci et est passé sud-ouest. Combiné aux bateaux à moteur qui passent plus loin dans le chenal, nous naviguons avec un clapot de 40 cm de travers.
De retour à la pointe du Blair nous coupons à gauche à Raz de Septs îles, et de la pointe de Locmiquel pour rejoindre la pointe de Berchis. Nous débarquons à 15h45 après 12 miles nautiques effectués avec une vitesse moyenne en déplacement de 2,9 nœuds
Nous rangeons nos matériels et nous séparons après un verre de l’amitié.