L’île d’Er bientôt débarrassée de son mazout

L’île d’Er bientôt débarrassée de son mazout

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Info Ouest-France sur site maville.com Saint Brieuc : « Quarante-quatre ans après le naufrage du Torrey-Canyon, les déchets de la marée noire, toujours stockés sur l’île au large de Plougrescant (Côtes-d’Armor), vont être enlevés par hélicoptères. » (plus d’infos ci-dessous)

Quarante-quatre ans après le naufrage du Torrey-Canyon, les déchets de la marée noire, toujours stockés sur l’île au large de Plougrescant (Côtes-d’Armor), vont être enlevés par hélicoptères.

Le premier camion du chantier est arrivé, hier, en milieu d’après-midi. « On installe dans un premier temps sur le continent la base de vie pour les ouvriers et la zone de stockage, qui sera sécurisée par la suite, indique Alexis Lunel, de l’Agence de développement et de la maîtrise d’énergie (Ademe), qui est maître d’oeuvre. On rentrera dans le dur en fin de semaine avec l’installation du matériel sur l’île. »

Le chantier d’enlèvement des 700 tonnes de déchets d’hydrocarbures, déversées après le naufrage du pétrolier Torrey Canyon, le 18 mars 1967, devrait être terminé en février au plus tard. Un chantier techniquement difficile puisque le seul moyen pour débarrasser l’île de son mazout est de faire appel à deux hélicoptères qui effectueront au total 600 rotations.

Une opération à 650 000 €

Les hélicoptères transporteront ensuite les hydrocarbures à l’aide de grands sacs doublés, les « big bags ». Le pétrole sera alors stocké provisoirement sur le petit parking qui fait face à l’île. « Les premières rotations débuteront normalement le 5 octobre », ajoute Alexis Lunel.

Des barges seront également utilisées, notamment pour le transit du gros matériel entre le continent et l’île, qui se situe à environ 2,3 km des côtes, à l’embouchure du Jaudy. Des embarcations plus légères transiteront aussi pour le transport quotidien des ouvriers.

Le pétrole du naufrage du Torrey-Canyon, « et peut-être aussi de l’Amoco-Cadiz (1978) », selon l’Ademe, avait été coulé dans trois ou quatre fosses creusées sur l’île, un îlot privé et toujours inhabité d’une surface de 25 km2.

« Leurs fonds avaient été bâchés et on y avait installé des couvertures qui n’ont pas tenu », expliquait dans nos colonnes, en 2009, Michel Leclercq, le directeur régional du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Il est également arrivé à la conclusion que ces déchets d’hydrocarbures n’ont pas pollué l’écosystème durant toutes ces années de stockage.

Ce vaste chantier, dont l’opération, financée par l’État, s’élève à 650 000 €, a le don d’irriter certains habitants du secteur : « On ne comprend toujours pas pourquoi, quarante-quatre ans après, l’État souhaite se débarrasser de ces hydrocarbures qui, apparemment, ne gênent personne, d’autant que l’île n’est pas habitée. Quand on voit la facture, on se demande aussi pourquoi l’État n’utilise pas cet argent pour combattre les marées vertes… »

L’existence de ces cuves de mazout sur l’île avait été révélée au grand public en 2009 par l’association Robin des Bois. Des révélations qui avaient alors suscité beaucoup d’émotions…

Bertrand KERSAUDY. Ouest-France

[YG] [GL]


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