Sécurité : appeler les secours en mer (téléphone ou VHF)

Sécurité : appeler les secours en mer (téléphone ou VHF)

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Avoir un moyen de communication (VHF et/ou téléphone) est un élément essentiel de sécurité en mer : à emporter avec soi en toutes circonstances !

Mars 2024 – Cet article a été enrichi des conseils de la SNSM suite au Week-end secours et sécurité et des contributions de Bertrand concernant la localisation.

Sur cette page

Les CROSS (Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage) assurent la surveillance et le sauvetage en mer. Il y en a 5 sur la façade littorale de la métropole : CROSS Griz-nez, CROSS Jobourg, Cross CORSEN, CROSS Etel, et le CROSS LA GARDE.

Carte des CROSS en France
Carte des CROSS en France

Ce sont eux qu’on appelle en cas de détresse et qui coordonnent les secours.

  • ils reçoivent les messages d’urgence de tous les canaux : téléphone, VHF, balises de détresse
  • ils n’ont pas de moyens propres et s’appuient sur d’autres acteurs, notamment la SNSM, pour les interventions.

Ils diffusent les informations liées à la sécurité maritime : les bulletins de Météo France et les avis à la navigation.

Ils ont également une mission de surveillance du trafic maritime, des pollutions et de la pêche.

Appelez le CROSS au 196 (numéro d’urgence)

Le numéro d’urgence 196 permet de joindre directement un centre de sauvetage en mer (CROSS), 24H/24 – 7j/7.

  • Le 196 est gratuit
  • Le 196 peut permettre de vous localiser rapidement (vous recevez un sms qu’il faut accepter pour être localisé) ou moins rapidement (par demande auprès des opérateurs).
  • Le 196 permet d’avoir une conversation normale pour ceux qui ne sont pas habitués à la VHF

En mer, le 196 ne se substitue pas à la VHF, prioritaire pour alerter et rester en contact avec le CROSS et les moyens de secours.


Contactez le CROSS sur le canal 16 de la VHF

Les messages d’alerte à utiliser sur le canal 16 sont :

  • Appel de détresse : May day, May day, May day
    Danger grave et imminent avec besoin d’aide immédiate pour le navire ou une personne (ex: homme à la mer, kayakiste ne pouvant pas remonter dans son kayak, en hypothermie, etc.)
  • Appel d’urgence : Pan pan, Pan pan, Pan pan
    Urgence pour le navire (avarie, remorquage), un blessé ou malade. Il y a également un besoin de secours, mais pas immédiat.
  • Appel pour la sécurité : Sécurité, Sécurité, Sécurité
    Pour signaler au CROSS un objet flottant dangereux, phare éteint, ou tout danger pour la sécurité de la navigation (par exemple un groupe de kayakiste traversant un chenal dans le brouillard)
Appel de détresse au CROSS
Appel de détresse au CROSS

Voici la démo de Bruno, patron de la SNSM de Beg Meil – Fouesnant

A l’occasion de la journée d’exercices Secours et sécurité en mer avec la station SNSM de Beg Meil – Fouesnant, les conseils suivants nous ont été donnés :

  • Tenir la VHF verticale, de sorte que l’antenne soit haute et dégagée
  • Effectuer les appels sur le réglage « Hi » (High = puissance haute = 6 watts), plutôt que « L » (Low = basse puissance = 1 watts). On considère que 1 watt = portée de 1 km.
  • Appuyer sur le bouton d’appel et attendre quelques secondes avant de parler, afin de s’assurer que les relais s’effectuent bien jusqu’au CROSS
  • Ne pas parler trop près du micro (amplifié), afin d’éviter un son brouillé
  • Parler lentement, distinctement, être précis. Éventuellement, avoir un mémo de l’appel de détresse avec la VHF, pour ne pas avoir à réfléchir en cas d’urgence.
  • Être prêt à passer sur un autre canal à la demande du CROSS pour poursuivre la conversation.

Les appels sont transmis au CROSS par les antennes relais à portée de la VHF. A noter que cette portée est fortement impactée par le relief et autres obstacles.

L’intérêt d’une VHF :

  • on peut diffuser l’information à tous les navires sur zone, converser avec le CROSS et avec les moyens de sauvetage nautique ou aérien en approche ;
  • prendre connaissance d’une demande d’assistance et communiquer avec les autres bateaux. C’est le premier support de la solidarité des gens de mer !
  • recevoir les bulletins de météo de Météo France à intervalle régulier et en particulier les bulletins météo spéciaux en cas de météo défavorable. Ils sont diffusés par les CROSS sur tout le littoral par radio VHF.

En kayak de mer, quand les conditions deviennent compliquées, l’usage d’une VHF est souvent plus facile qu’un téléphone : elle peut être clipsée sur le gilet, être écoutée en pagayant, manipulée facilement, etc.


Merci à Bertrand d’avoir contacté le sémaphore du Cap de la Chèvre et la SNSM de Camaret pour des informations de première main et pour ses contributions.

Une VHF ASN possède un bouton rouge de détresse (Distress), qui permet d’alerter les secours, en communiquant son identité et sa position. En revanche, elle nécessite d’avoir le Certificat de Radiophonie (CRR), et est associée à un MMSI valable pour un bateau. (Voir notre article VHF portable : la réglementation)

Une VHF classique n’aura pas cette fonction, mais elle pourra être localisée par les sémaphores et les canots de la SNSM (ceux de 9m et +) qui sont équipés de VHF goniomètre, dans la mesure où ils se trouvent à portée de la VHF du kayakiste (jusqu’à 4/5 miles nautiques).

Contactée sur la localisation par VHF goniomètre, la SNSM de Camaret nous raconte le sauvetage d’un kayakiste :

« C’est un outil très performant, nous l’avons d’ailleurs expérimenté il y a quelques années avec un kayakiste devant le Conquet qui n’arrivait plus à remonter sur son kayak.

Au début de son appel, le sémaphore de St-Mathieu avait le visuel sur sa dérive mais rapidement la brume s’est abattue.

Nous sommes arrivés sur la zone et grâce à la vhf et la gonio nous l’avons retrouvé très rapidement. »

-> Voir l’article du Télégramme sur ce sauvetage

Voici la carte des sémaphores

Carte des sémaphores

Les sémaphores de 1ère catégorie assurent une veille 24h/24h.
Les sémaphores de 2ème catégorie assurent une veille du lever au coucher du soleil.


La règle n°1 pour un kayakiste sera de rester au contact de son kayak. Un kayak est peu visible, mais un kayakiste isolé est encore plus difficile à repérer.

Différents équipements de sécurité pourront lui permettre de se signaler :

  • Le matériel réglementaire : feux de détresse, lampes flash ou cyalume
  • En complément, un feu de détresse à LED peut être d’une utilisation facile
  • Également des « strobe light » à infra-rouge qui permettent d’être repéré par les moyens de sauvetage aérien

Il cherchera autant que possible à accroître sa visibilité :

  • par des vêtements ou équipements de couleurs vives (casquettes fluo, gilet, etc.)
  • des mouvements permettant de se distinguer, de créer une signature lumineuse (cyalume qu’on fait tourner, pagaie réfléchissant qu’on fait bouger, etc.)

La SNSM nous recommande également de marquer le matériel à nos noms, pour qu’en cas de perte, cela puisse être signalé et ne pas forcément déclencher les secours.



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